vendredi, mars 07, 2008

Paranoïa # 3


1) Question classique, qui est Freygolo ?
Freygolo c’est : François = guitare/voix ; Nico = trompette ; Jeff = Guitare ; Rémi = trombone/voix ; Arnaud = basse ; Belzu = batterie
On existe depuis 1997 et on joue du punk rock.

2) Vous avez sorti votre 3eme album en 2007, avec le recul que pensez-vous du résultat?
Oui, « Stereo Fighters » est sortit au mois de juin… Avec le recul notre avis est assez mitigé. D’un côté je pense que cet album est de loin notre meilleur, les compos sont bien meilleures que sur les précédents disques, mieux écrites, plus personnel aussi. Et d’un autre côté, on est assez déçu par la prod, le son n’est pas exactement celui qu’on voulait. Le son est très bon mais vachement froid, presque chirurgical, et ça dessert pas mal de morceaux, notamment les plus lents.

3) Comment s’était passé l’enregistrement ?
L ‘enregistrement c’est assez mal passé. On est resté trop longtemps en studio, au bout d’un moment tu deviens fou. C’est en partie de notre faute, on était moyennement préparé, mais ça c’est un peu une tradition chez nous, on est vraiment faignant !!
Et puis il nous est arrivé plein de merde aussi, on s’est retrouvé a devoir réenregistrer des parties de batterie a la fin, donc le son n’était pas le même, donc galère pour réparer ça etc etc…

4) Vous êtes 6 dans le groupe, comment se fabrique un titre ?
La plupart du temps je compose une ébauche de morceau, je le montre aux autres en repet puis chacun se cale dessus, donne ses idées et on construit le titre comme ça… Au point de vue musical la composition est vraiment un boulot de groupe chez nous.
Pour ce qui est des paroles c’est celui qui chante le morceau qui les écrit, rémi ou moi.

5) Les morceaux sont très rapides, qu’est ce qui vous fait avancer ?
Je ne sais pas trop, on a juste envie de faire de bon morceaux, rapide ou non.

6) Vous avez des cuivres dans le groupe, comment s’est passé l’apport de ces instruments ?
En fait on a toujours joué des plans un peu ska ou reggae au milieu de notre punk rock, donc ajouter des cuivres s’est fait naturellement.
Mais on n’a pas passé d’audition ou cherché absolument des cuivres. C’est juste des potes à nous qui nous ont dit un jour « hey les gars si j’achète une trompette ou un trombone je peux jouer avec vous ?? » et nous on a dit oui.

7) Encore aujourd’hui, on vous compare à Mad Caddies, comment prenez-vous la chose ?
Mad caddies est un super groupe, donc la comparaison ne peut être que flatteuse, cependant je ne vois pas vraiment le rapport entre Freygolo et Mad caddies.
Mais on nous a comparé a tellement de monde depuis le début du groupe que rien ne m’étonne, une fois un mec nous a dit qu’on ressemblait a YES et GENESIS… donc finalement Mad caddies c’est pas si mal !!

8) Vous êtes quand même un des piliers de la scène punk rock en France, quelle est votre réaction quand on vous dit cela ?
On nous dit cela surtout à l’étranger, on est perçu comme un des piliers de la scène française, on nous respecte pour le chemin parcouru. Ca fait plaisir bien sûr.
En France on nous fait rarement cette remarque , mais c’est compréhensible, la scène a du mal a se développer vraiment, les gens s’interessent aux groupes de leur potes et aux 2 ou 3 groupes un peu plus médiatisés que les autres… Mais honnêtement on s’en fou, on attend rien de personne, on fait notre chemin et on prend ce qu’il y’a a prendre.

9) Depuis 1996 comment jugez-vous votre évolution ?
Je ne sais pas trop, c’est dur de se juger soi même, je pense que plus ou moins on a toujours appliqué la même recette, c’est ce qui fait que ça sonne Freygolo. Mais en même temps on essaye d’évoluer, de ne pas refaire tout le temps la même chose.
Peut être qu’on a un peu levé le pied niveau tempo, on est peut être un peu plus mélodique sur le dernier album… je sais pas.

10) Sur scène vous dégagez une fraicheur, de la gaité, est-ce un message pour dire aux gens de s’amuser, ou un autre message que vous voulez faire passer ?
On a jamais vraiment eu de message à faire passer, on est pas la pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire, c’est juste de la musique.
Mais ce qui est sur c’est qu’on aime être sur scène, a priori les gens qui viennent au concert ont envie d’être la aussi donc autant s’amuser tous ensemble !

11) Pit sampras et forest font une apparition sur l’album, comment s’est passé votre rencontre avec eux, et envisagez-vous par la suite d’appeler d’autres personnes, sur un autre album ?
Forest est un super pote, on s’est rencontré sur une date commune et on a bien sympathisé. On est régulièrement en contact et on se croise des qu’on peu donc l’idée de le faire chanter dans un de nos morceaux est venu assez naturellement, d’autant qu’on adore sa voix.
Pour Pit c’est un peu différent, on a déjà joué avec les Burning mais on ne se connaît pas plus personnellement. On a voulu l’inviter sur un de nos titres parcequ’on adore les Burning, on a grandit avec « Super modern world », « Be one with the flamme » et « Escape »… Pour nous c’est vraiment un super honneur qu’il ai accepté de chanter sur « My daily grind », en plus sa partie tue !!
Sinon, oui pourquoi pas inviter d’autre gars dans un prochain cd, on verra au hasard des rencontres.

12) Vous avez pas mal tourné à l’étranger dont le japon. Comment cela s’est passé et qu’est ce qui est différent par rapport à la France ?
Oui, on tourne beaucoup plus à l’étranger qu’en France.
Pour le Japon, c’était énorme, l’accueil est fabuleux, c’est vraiment un pays a part. Ils ont un respect immense pour tout et tout le monde. C’est vraiment mon meilleur souvenir de tournée.
En Europe les conditions d’accueil sont assez similaires d’un pays a l’autre, mis a part l’Angleterre qui craint a fond, en fait quand tu joues la bas faut t’attendre a pas manger, pas te laver et a dormir par terre tout les soirs.
Ce qui change surtout c’est l’intéret des gens pour le punk rock… A ce niveau la, la France est à la ramasse, les pays les plus enthousiaste restent l’Espagne, l’Allemagne…

13) 10 ans d’existence, avec le recul quel regard avez-vous sur le groupe, et sur l’avenir dans le monde ?
Je suis assez content du bout de chemin qu’on a fait, plus de 300 dates dans le monde entier, 3 albums… Je ne pensais pas faire tout ça quand j’ai démarré le groupe .
Aujourd’hui ce qui a changé pour nous c’est le fait de vieillir, être dans un groupe de ce niveau a notre age devient de moins en moins évident, c’est dur de payer un loyer quand t’es en tournée 15 jours par mois et que de fait tu ne peux pas bosser… Je ne sais pas comment on va évoluer, mais on trouvera des solutions.
Quand à l’avenir du monde… Tant que chacun ne pensera qu’à son nombril et à écraser le mec d’a coté, on est mal barré !